Ce vendredi 27 juillet 2018 s’est tenue au siège de l’ANSUT, à Abidjan, la deuxième édition de l’ANSUT Afterwork numérique. L’Agence Nationale du Service Universel Des Télécommunications TIC, ANSUT, au travers de cet afterwork vise à éveiller les consciences des populations sur les bienfaits du numérique pour l’Afrique.
Pour cette seconde édition, de l’ANSUT Afterwork Numérique, le panel était composé du Directeur Général de l’ANSUT, M Euloge Soro-Kipeya, de Karim Sy, founder and chief catalyst Jokkolabs, et membre du Conseil Présidentiel français pour l’Afrique. Nous retrouvions aussi Raïssa Banhoro, Analyste programmeur lauréate du prix challenger RFI APP 2017 et de Habib Bamba, Directeur de la transformation du digital et des médias Orange Ci. Les échanges ont tourné autour du thème : Impact de l’innovation numérique sur les défis majeurs des économies africaines.
Un cadre prometteur
M Habib Bamba, le modérateur, a permis de passer en revue les diverses problématiques autour du thème. Les questions sur l’impact réel des TIC sur le développement des nations ont été au cœur des débats. Pour le modérateur, l’Afrique a besoin d’un accélérateur pour faire de grands pas vers le développement, et le numérique permet en répondant aux problématiques propres des états africains la création de nouveaux modèles typiques. Ce fut ainsi le cas du MPESA qui a impulsé un nouveau modèle avec le développement du mobile banking.
M Habib Bamba a ainsi souligné que selon les statistiques, un taux de pénétration d’internet de 10 % permet une augmentation du PIB de 1 %. L’économie numérique devient un véritable socle pour le développement avec les big data, l’intelligence artificielle, et le mobile money.
Le Directeur de l’ANSUT, M Euloge Soro-Kipeya, a rappelé les efforts faits par la structure en amont afin de faciliter le développement de solution locale et efficace pour résoudre les problèmes des populations. L’agence se positionne également auprès de l’état afin d’en faire un consommateur des services numériques, ce qui permettra de positionner l’état comme acteur de cette transformation numérique. L’ANSUT travaille ainsi à mettre en place l’environnement adéquat pour un développement du secteur. Le DG a également souligné l’importance de la conjugaison des efforts de tous les acteurs afin de permettre d’aller de l’avant.
Raïssa Banhoro a souligné l’importance de l’adéquation entre les solutions proposées et les besoins des populations. Elle a également souligné le manque de champion local. Les startups peinent à lever des fonds, et à trouver des clients pour leurs solutions. « On n’a pas encore d’entreprise qui arrive à lever des fonds. Nous avons besoin de clients. On a besoin d’accompagnement technique. Nous avons beaucoup d’entrepreneurs en Afrique, mais après 5 ans, on entend plus parler d’eux. On distribue nos applications gratuitement parce qu’on n’a pas accès aux API pour les intégrer dans nos applications », a-t-elle déclaré.
Des solutions avec l’ANSUT
Karim Sy a fait observer que le continent africain sera bientôt confronté à de gros défis démographiques dans les années à venir. Il a aussi souligné la nécessité de développer des solutions innovantes pour les économies locales comme ce fut le cas avec le mobile banking. Il a également rappelé le besoin des faire de plus en plus de hackathon afin de maintenir une dynamique d’apprentissages et d’innovations constantes.
Selon Karim Sy, faire croire aux jeunes que tout le monde peut être entrepreneur est un leurre. Mais il constate que les entrepreneurs africains sont face à des défis quotidiens qui font d’eux des candidats aptes à conquérir le marché mondial.
Ce second rendez-vous de l’ANSUT afterwork a été aussi l’endroit pour la remise de diplôme aux premiers certifiés du programme de certification en compétence informatique, et à l’utilisation des outils technologique.
L’ANSUT Afterwork se veut une plateforme de promotion des actions du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste. Il se veut une plateforme d’échange des populations et un espace de networking autour du numérique en Côte d’Ivoire.