L’internet est aujourd’hui vulgarisé dans tous les coins du monde. Le réseau mondial ouvre des portes et les populations, et les femmes profitent grandement des interactions et des moyens mis à leur disposition. L’accès à l’éducation, à la culture, et aux TIC reste un des objectifs du développement durable des Nations Unies dans le programme mondial jusqu’en 2030.
Mais de nombreuses femmes, et jeunes dans plusieurs pays d’Afrique, sont encore en marge de cette révolution offerte par internet. L’accès à internet est coûteux et les populations les plus pauvres se voient ainsi lésées, et maintenues loin de cet outil qu’est le NET.
Internet a permis de démocratiser l’éducation, la connaissance, la culture et bien d’autres domaines sont impactés par l’usage des TIC, avec la démocratisation des technologies.
L’accès à internet limité en Côte d’Ivoire
Notons cependant que les divisions sociales et économiques dans nos pays se répercutent également sur l’accès à internet. Les populations les plus lésées dans nos villes sont également lésées sur internet. Entre un accès coûteux et des moyens pour une utilisation optimale inexistante ou indisponible pour plusieurs, le NET reflète ainsi la réalité de la vie courante des populations.
Les populations riches ont un accès privilégié au réseau mondial, avec des outils adaptés et profitent des richesses offertes par le net. Pendant que les populations pauvres et plus vulnérables sont en marge de cette révolution.
Le développement des technologies mobiles permet une plus grande démocratisation du NET, mais le coût d’accès à l’internet mobile reste encore élevé. Pour des femmes dont le revenu reste limité, et qui vivent avec moins de 1 dollar par jour, l’accès à internet leur coûterait ainsi leurs nourritures quotidiennes.
Selon une étude réalisée en Côte d’Ivoire par la Fondation World Wide Web en partenariat avec de AE Tech Consulting, nous notons que le coût de 1 Go de données mobiles prépayées représente plus de 5 % du revenu mensuel moyen en Côte d’Ivoire. 46 % de femmes déclarent ne pas avoir accès à internet du fait de ce coût élevé. Malgré les programmes déployés pour vulgariser les TIC, le nombre de femmes dans le secteur reste encore faible.
Les enseignants formés à l’Ecole Normal Supérieur ne sont également pas formés aux nouveaux outils technologiques. Ainsi moins de 30 % des enseignants ont été formés aux TIC. Le gouvernement a introduit les TIC dans l’éducation à partir de 2012, pour pallier à ce gap.
Sur 775 femmes interrogées sur la question d’accès au service bancaire mobile, seulement 7.5 % affirment utiliser ces services. Les organismes gouvernementaux dans le but de développer l’accès au net mettent ainsi plusieurs services dédiés en accès sur internet. Des projets d’E-Sante offrent ainsi des outils aux professionnels de la santé, avec des services dédiés aux femmes.
Internet et le cyber harcèlement en Afrique
La Côte d’Ivoire a aussi renforcé les lois pour lutter contre le cyber harcèlement. Et aussi des lois pour lutter contre la cybercriminalité, et la protection des données pour protéger les utilisateurs.
Cette même étude souligne que pour remédier à ces inégalités, il faudra un plan d’action en 5 points :
- Améliorer les services d’e-gouvernement pour les femmes.
- Intégrer les compétences numériques depuis l’école élémentaire.
- Améliorer les mécanismes de sécurité en ligne.
- Rendre internet plus abordable.
- Intégrer les objectifs et indicateurs concrets sur le genre dans le plan national des TICS.