L’application Google Gemini, lancée en février 2024, demeure inaccessible pour certains téléphones conformes. Une meilleure transparence de Google sur les limitations techniques aiderait à apaiser les utilisateurs.
Ce qu’il faut savoir
- Google Gemini reste indisponible pour certains téléphones conformes.
- Des critères simples mais des restrictions cachées.
- La transparence de Google aiderait à mieux comprendre les limitations.
En février 2024, Google a lancé l’application Gemini en tant qu’application autonome. Cependant, plusieurs mois plus tard, certains téléphones répondant aux exigences, comme le Moto Razr, ne peuvent toujours pas en profiter.
Les critères pour utiliser Google Gemini restent pourtant simples. D’après la page d’assistance de Google, « l’application mobile Gemini fonctionne sur des téléphones Android, y compris plusieurs pliables, avec au moins 2 Go de RAM et sous Android 10 ou une version ultérieure. » En outre, l’appareil doit être configuré dans l’une des 19 langues prises en charge et se trouver dans l’un des plus de 150 pays où l’application est disponible.
Malgré cela, ces conditions ne suffisent manifestement pas. Google n’a pas fourni de liste détaillée des appareils compatibles, ce qui oblige les utilisateurs à vérifier par eux-mêmes si leur téléphone peut installer l’application.
Google a répondu à notre demande d’explications en déclarant : « Le Razr n’est pas encore pris en charge, mais nous y travaillons et espérons le rendre disponible prochainement. » Cela ne clarifie pas vraiment les raisons derrière cette incompatibilité. Bien que Google finira par rendre l’application disponible, des règles implicites semblent influencer quels téléphones reçoivent certaines fonctionnalités et quand.
Le problème ne se limite pas au Razr. Par exemple, même si l’application Google Gemini est officiellement compatible avec le Samsung Galaxy Z Flip 5, certains modèles fournis par des opérateurs, comme celui d’AT&T, ne peuvent pas l’installer. Cette incohérence, sans liste officielle d’appareils compatibles, oblige les utilisateurs à tenter leur chance.
Pour compliquer davantage les choses, l’application a été disponible un court instant pour certains téléphones qui ne sont désormais plus pris en charge. Ainsi, les utilisateurs du Moto Razr qui avaient initialement installé l’application se retrouvent maintenant avec une application non prise en charge, potentiellement vulnérable en termes de sécurité et de fonctionnalité.
Aucune raison technique évidente n’explique cette situation. Si le Razr, répondant à toutes les exigences, figurait sur la liste de lancement initiale et que certains modèles du Z Flip peuvent l’exécuter sans problème, les limitations matérielles semblent peu probables.
Ce phénomène n’est pas nouveau chez Google. À chaque nouveau produit logiciel, la disponibilité initiale reste souvent restreinte pour diverses raisons, parfois logiques (langue, région), parfois non. Google semble vouloir contrôler l’expérience utilisateur, évitant de lancer des produits qui ne répondent pas à ses attentes en termes de performance.
Finalement, Google souhaite éviter les plaintes des utilisateurs moyens, qui constituent la majorité des ventes mondiales de smartphones. Des problèmes de performance peuvent survenir sur certains téléphones, compte tenu des différences matérielles entre des modèles comme le Moto Razr, le Flip 5 et le Pixel 7a.
La solution à cette problématique réside dans la transparence. Si Google expliquait clairement les raisons des retards ou incompatibilités, les utilisateurs seraient plus compréhensifs. Éclaircir les raisons techniques permettrait de mieux accepter les limitations temporaires et d’apprécier les efforts de Google pour garantir une expérience optimale avant un déploiement plus large.
One comment
Pingback: Un Nouveau bouton de paiement apparaît sur Google Play